Almodis d’Hemma Prosberg va paraître en poche aux Editions Louvre Victoire

Almodis permet de redécouvrir un écrivain limousin oublié : C’est sous le pseudonyme d’Hemma Prosbert, que Pierre-Elie Halary (1840-1916) a publié ses écrits. Hemma Prosbert  est la réunion des premières syllabes des prénoms des quatre personnes qui ont le plus compté pour l’auteur : Em Emile, Ma Madeleine, Pros Prosper, Bert Berthe soit emmaprosbert. Le H de Halary est ensuite placé en tête pour éviter un pseudonyme trop féminin. Et voilà Hemma Prosberg, est né.

Emile Fusade nous présente Almodis dans le Limoges-Illustré du 15 janvier 1909 : Almodis, en l’an mille est un tableau saisissant de la vie et de l’état social à l’une des époques les plus sombres de notre histoire. Cet ouvrage offre à nos compatriotes l’attrait particulier de scènes se déroulant en Limousin, à Limoges et aux environs. Dans un travail d’imagination des mieux conçu, M. Prosbert donne à sa narration toute l’apparence d’un réel véridique, tant les exposés et les descriptions qui les accompagnent s’inspirent de la vérité historique elle-même. Au château de Gaillefond, sur la Vienne, à quelque distance de Limoges, vit un seigneur d’humeur placide, pieux et dévot à l’égal du roi Robert, entouré de serviteurs menant une existence tranquille, plus familiale que féodale, et dans une aisance des plus modestes, à l’abri des calamités qui, aux approches de l’an mille, sévissaient sur le pays, la famine, la peste et les déprédations des bandes de routiers. Au contraire de son mari qui, résigné à tout, accorde l’affranchissement à ses serviteurs et tenanciers pour se retirer à l’abbaye de Saint-Martial, la dame Almodis de Gaillefond songe à défendre le château contre les attaques des pillards. Se refusant à entrer au monastère de la Règle, elle reste seule à Gaillefond avec un vieux serviteur. Bientôt le château est attaqué par une bande conduite par l’un des domestiques. Entre temps, Aymeric, récemment libéré, un jeune et brave émailleur poursuivi par les archers du vicomte de Limoges pour avoir tué en duel un argentier vénitien, se réfugie au château où asile lui est accordé. Les trois habitants de Gaillefond mettent en état de défense la demeure féodale délabrée et soutiennent vaillamment, un véritable siège. Obligés d’abandonner la place dont s’emparent les malandrins, Almodis et Aymeric, après mille péripéties, arrivent à Limoges au moment où va se dérouler la grande procession organisée par l’abbé de Saint-Martial et destinée à appeler l’intercession de l’apôtre d’Aquitaine, aux fins d’apaiser la colère divine et de faire cesser les maux qui accablent le Limousin. L’auteur, au cours de sa narration attrayante, décrit et la procession et les catégories nombreuses de gens qui y prennent part, religieux de tous ordres et laïques ; nobles et manants, bourgeois et vilains.